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La torture au nom de la démocratie

Les Américains, des tortionnaires ?

Guantanamo Bay, Cuba. Plus de 2000 soldats américains armés jusqu’aux dents gardent 680 prisonniers capturés en Afghanistan. Ces hommes sont considérés comme les pires terroristes. Ils sont emprisonnés derrière une triple enceinte de barbelés. Il est impossible pour les journalistes de les approcher, pas même les apercevoir. Ils n’ont droit à aucune visite, sauf celles du Comité international de la Croix-Rouge. Ils n’ont pas d’avocat. Ils n’ont aucun statut légal car ils ne sont même pas considérés comme des prisonniers de guerre. Ils ne savent pas combien de temps ils seront là, s’ils seront jugés, encore moins s’ils retourneront un jour chez eux. En 18 mois, il y a eu 27 tentatives de suicide à Guantanamo Bay.

Gail McDougall, directrice du International Human Rights Law Group, croit que les détenus à Guantanamo Bay et à la base aérienne de Bagram en Afghanistan ont été torturés : « Les discussions entre les groupes humanitaires et le gouvernement américain visaient à préciser que ces techniques entrent tout à fait dans la définition de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants. Et que ces techniques sont interdites en toutes circonstances. »

Ce qu’en dit le général James Pain, de l’armée américaine : « Je peux vous dire que chacun des détenus, des combattants ennemis, est traité en conformité avec les principes militaires et dans le strict respect des valeurs et principes de la Convention de Genève. »

Selon Tom Malinovski, directeur du Human Rights Watch, les allégations les plus sérieuses concernent surtout la CIA - la Central Intelligence Agency, qui aurait des centres d’interrogatoires dans plusieurs pays du monde, dont l’Afghanistan et la Jordanie.

La torture pour sauver des vies ?

Le professeur Alan Dershowitz est professeur de droit à l’Université Harvard. Il est devenu célèbre en défendant avec succès des personnages comme Woody Allen et OJ Simpson. Dans un livre provocateur, Why Terrorism Works, il propose notamment des moyens de combattre le terrorisme international. Le chapitre le plus controversé - surtout après la tragédie du 11 septembre - porte sur l’utilisation légale de la torture, si elle permet de faire avouer à un terroriste présumé où se trouve la bombe qui va exploser, sauvant ainsi des centaines de milliers de vies.

À propos de cet article

Publié le dimanche 17 février 2008

Par
Jorge
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Les kets
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Mots clés:
le monde Droits de l’Homme

  1. 1 par Ariane Février 2008 à 14:59

    LA TORTURE AU NOM DE LA DÉMOCRATIE

    Et bien, en voilà une tartine ! Depuis quand t’intéresses-tu à ce sujet ?