À Bruxelles les permis de bâtir sont délivrés sans aucune information sur les techniques de fondation ce qui permet aux entreprises de construction de profiter du terrain de leur voisins sans leur consentement.
Nous avons perdu notre maison à Bruxelles, il y a exactement un an le 13 juin 2013 et nous voulons dénoncer l’extrême injustice dont nous et nos deux filles sommes victimes devant l’indifférence des pouvoirs publics.
Nous vivions depuis 15 ans, au n° 62 du Square Marie Louise, à Bruxelles, dans une maison centenaire que nous avons restaurée et dans laquelle nous avons investi, au cours des années, nos économies.
En 2012, l’entreprise de construction LIXON a démoli une partie de l’ancienne clinique Europe Saint-Michel, bâtiment à côté de notre maison, pour construire deux niveaux souterrains destinés aux places de garage d’un nouveau complexe d’appartements. L’état des lieux effectué, avant le début des travaux, par notre expert et signé aussi par LIXON est une preuve irréfutable, à travers des dizaines de photographies, du fait que la maison était en excellent état et sans aucun dommage structurel avant le début des travaux.
Depuis le début des travaux, il y plus d’un an, LIXON a provoqué de dégâts de tel ordre que le Tribunal a ordonné le 11 avril 2013 l’arrêt des travaux à côté de notre maison et reconfirmé cette décision le 11 avril 2014. En juin 2013, les pompiers de Bruxelles ont ordonné l’évacuation immédiate de notre famille par manque de conditions de sécurité et la ville de Bruxelles a déclaré la maison inhabitable par son Arrêté du 21 juin 2013.
Victime de l’incompétence technique de cette grande entreprise belge de construction, notre famille, Gomes de Oliveira – Cerviño, s’est retrouvée du jour au lendemain sans abri. L’histoire aurait pu avoir été complètement différente si LIXON n’avait pas voulu maximiser la surface des garages, minimiser le temps de construction et faire des économies en utilisant, sans notre accord, notre terrain pour construire une partie de ses fondations. Des injections à très haute pression ont provoqué 3 remontées de ciment chez-nous qui ont endommagé sérieusement notre garage et la cour et nous avons, à présent, des barres métalliques de plus de 8 mètres qui traversent complètement notre sous-sol.
Notre maison continue à se désolidariser de la maison voisine et à se dégrader.
Notre maison présente des crevasses de plus de 2 centimètres par lesquelles rentre la lumière du jour, la rampe de l’escalier et les poutres du grenier sortent des murs, les toits en plâtre continuent à se fissurer, de nouvelles fissures apparaissent dans les murs dues à des tassements différentiels et certaines portes et fenêtres n’ouvrent plus.
Nous avons dû louer un appartement pour nous loger et les frais, y inclus des frais d’avocats et d’experts s’élèvent déjà à des dizaines de milliers d’euro.
Nous craignons que pour LIXON la remise en « pristin état » de notre maison se limite après tout à " la réparation des décorations intérieures" et que les procédures judiciaires prennent des années et des années.
En novembre 2013, après avoir nié pendant des mois l’empiètement et la négligence dans l’exécution des travaux, des faits pourtant reconnus par l’expert judiciaire nommé par le Tribunal, LIXON a introduit une demande judiciaire visant à nous obliger à payer 250.000€ d’indemnisation de pertes entrainées par l’arrêt du chantier. C’est incroyable !
Des amis ont créé une page facebook www.facebook.com/SquareMarieLouise62 , et il y a une pétition en ligne pour demander à Lixon d’assumer ses responsabilités https://secure.avaaz.org/fr/petition/Ensemble_pour_que_LIXON_cesse_la_destruction/?cgzS
La vidéo réalisée par deux jeunes cinéastes portugais, Patrício Faísca et Sonat Duyar, qui a été postée sur YouTube ne montre qu’une partie des dégâts dans la maison qui continue à se décoller lentement de la maison voisine sans qu’à ce jour aucune mesure d’urgence n’ait été prise.
En aidant à diffuser cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=K04tutm92Kc et/ou en signant la pétition pour dénoncer l’injustice extrême qui frappe notre famille vous pourrez peut-être aussi empêcher que d’autres familles se retrouvent à l’avenir, dans la même situation.
Le combat que nous menons à présent tous seuls a aussi pour but de contribuer à mettre fin à des pratiques illégales qui violent sans équivoque l’article 552 du Code Civil belge.
Manuel et Teresa