Une légère brise secoue les feuilles du journal. Seule face à une tasse de café noir, je savoure la caresse d’un soleil automnal sur la place Jourdan. Le week-end a condamné les moteurs du chantier d’en face au silence. Ce déjeuner tardif ranime les effluves du temps où Oscar n’était pas encore là, sorte d’ailleurs incompréhensible aujourd’hui.
En rentrant, mon regard heurte à nouveau l’antenne GSM perchée sur le toit d’une maison basse, très basse. Une antenne de police me certifie le voisin pas fort inquiété. La bâtisse abrite l’équipe du plan de sécurité local et toise l’école maternelle et primaire d’en face. Le Soir titre ce matin sur les nuisances de ce genre d’installation, et ce plus particulièrement sur les enfants. Oscar devrait bientôt fréquenter le prégardiennat communal qui jouxte l’école.
L’article parle aussi des effets nocifs des ondes wifi. J’ai pris un abonnement Internet ADSL, pour éviter les dites ondes et pour remettre à l’honneur le téléphone fixe. Oscar peut désormais causer aux copains sans s’abimer le cerveau. J’en profite bien aussi et me souviens de Moscou, une ville gigantesque et froide, où plutôt que de se déplacer, on passait des heures au téléphone, resté gratuit.
Pour bénéficier de cette connexion, j’ai du installer une télébox. Quelle ne fut pas ma stupeur quand j’ai compris que j’avais du coup un émetteur wifi au milieu du salon, juste au-dessus de l’espace de jeu d’Oscar (à cause de l’emplacement de la prise de téléphone). Après quelques recherches, je suis parvenue à le désactiver au bénéfice de la connexion par câble prévue initialement.